Anyone who lives within their means suffers from a lack of imagination.

Oscar Wilde

jeudi 7 février 2013

The Woman's World, février 1889


Constance Wilde portant une robe inspirée des peintures préraphaélites, 1895
La mode d'hiver 1889 présentée dans the Woman's World, créations de Charles Frédéric Worth, qui était alors le couturier le plus en vogue et qui, le premier, s'imposa comme un artiste de luxe. Les robes de Worth, sophistiquées et compliquées de corsets et de tournures, n'étaient du goût des esthètes qui, comme Wilde, prêchaient pour un retour vers des robes simples et amples qui laissaient le corps  plus libre de ses mouvements. Inspirées des tableaux préraphaélites, ces robes étaient pour celles qui les portaient une aspiration   à la beauté et à une liberté de mouvement qui, de fait, devenait une liberté d'être.  En contradiction avec l'image corsetée de la femme victorienne.
Constance fut une des égéries de cette contre culture vestimentaire,  mouvement artistique et politique où la revendication féministe et le goût exacerbé d'une mode inventive ont fusionné, semant les graines des évolutions continues et conjointes des femmes et de leurs vêtements. Oscar, en dandy créateur de son propre style, ne débordait pas d'admiration devant les créations "dictatoriales" des couturiers. "Fashion is a form of ugliness so intolerable that we have to alter it every six months." La mode est une forme de laideur si intolérable qu'il faut la changer tout les six mois.

un modèle préraphaélite : Anémone de  John William Waterhouse 1902
Pourtant le Woman's World, qu'Oscar édita  de 1887 à 1889, fit la part belle à ces dames engoncées...
 

Robe de Charles Frédéric Worth 1878

            

Aucun commentaire: